Failure isn't fucking up, it's giving up, L'Enfer, c'est les Autres

A tous les garçons que j’ai aimés, partie II : Same old love

[Spoiler Bojack Horseman. Mais en même temps, quelle idée de ne pas avoir toujours vu cette merveilleuse série !!]
Dans Bojack Horseman, une salle de classe futuriste a la chance d’écouter le témoignage de la descendante de Princess Carolyn, qui explique la pire journée de son ancêtre. Ce jour, celle qui n’aspirait qu’à cumuler excellence au travail, vie de couple parfaite et vie de famille a le même jour rompu avec son compagnon avec qui elle essayait de concevoir malgré de multiples fausses couches, et s’est séparée de son associé avec qui elle avait monté sa propre agence qui ne fonctionnait pas bien. Mais la présence de cette descendante était tellement rassurante ! Ca montrait bien qu’après tout, ça irait mieux un jour, puisqu’elle en arriverait à avoir un enfant, qui en aurait à son tour, et ainsi de suite, au point d’en arriver à la petite fille qui raconterait la happy end en classe. Sauf que. On apprend à la fin de cette journée bien pourrie que cette petite fille n’existe pas, qu’elle n’est que le fruit de son imagination, pour se rassurer quand elle va mal, et se convaincre qu’un jour tout ira mieux. À la fin de cette horrible journée, n’arrive qu’une chose : elle est seule, dans son bureau, à pleurer. Il n’y a pas de happy end. Eh bien, je crois qu’en amour, j’étais aussi pleine d’espoir qu’elle. J’espérais qu’un jour un article de blog soit à l’image de cette descendante : celle qui explique que malgré tous les moments difficiles, à la fin tout se résout. Mais ce n’est jamais arrivé.

Princess Carolyn, ou PC pour les intimes, me touche beaucoup. Alors oui, je ne suis pas un personnage de dessin animé avec un tête de chat et un corps humain. Oui, je ne suis pas une excellente impresario pour des stars plus ou moins déchues. Mais comme elle, je suis une éternelle optimiste, amoureuse de l’amour, convaincue que je suis faite pour ça et que le moment venu, tout coulera de source et sera facile. Comme elle, j’ai le chic pour perdre beaucoup, beaucoup de temps à aimer les mauvaises personnes. Et comme elle, j’ai bien été forcée de me rendre compte que rien ne se passerait comme prévu. Elle a passé plus de 10 ans à aimer un homme (bon ok, un homme cheval) qui ne lui laissait que des miettes de ce qu’elle pouvait espérer. Elle qui lui dédiait du temps, de l’énergie, un amour inconditionnel, elle qui l’aidait toujours à se relever, qui le soutenait dans tous les moments, au point d’en oublier ses rêves, ses besoins et sa vie à elle. Comme moi, elle a aussi beaucoup de mal à accepter sa situation, parce qu’au même âge qu’elle, sa mère était déjà mariée depuis longtemps et avec enfants. Mais après tout, nous ne sommes pas nos parents, non ? Sinon, je m’ennuierais beaucoup trop. Ce n’est pas la première fois que j’écris sur l’amour. Je l’ai fait lors d’un exercice de style dans la première partie d’à tous les garçons que j’ai aimés. Ce n’est même pas la première fois que je cite PC en parlant d’amour. Je la mentionnais déjà dans une série de textes en anglais que j’avais voulu publier en début d’année, que j’avais appelée « how to get over a guy you never dated ». Spoiler, je ne l’ai jamais terminée, ni postée. Mais qui sait, je publierai peut-être un jour le premier texte que j’ai écrit ? Ou alors, la prochaine fois que j’aurai vraiment le cœur brisé, cette fois j’aurai la discipline d’en faire un exercice littéraire jusqu’au bout, qui sait. Mais aujourd’hui, je le publie. Si tu es un garçon concerné, passe ton chemin. Tous les garçons que j’ai aimés, gare à vous !

“Have you ever been in love? Horrible, isn’t it? It makes you so vulnerable. It opens your chest and it opens up your heart and it means that someone can get inside you and mess you up. You build up all these defenses. You build up this whole armor, for years, so nothing can hurt you, then one stupid person, no different from any other stupid person, wanders into your stupid life… You give them a piece of you. They don’t ask for it. They do something dumb one day like kiss you, or smile at you, and then your life isn’t your own anymore. Love takes hostages. It gets inside you. It eats you out and leaves you crying in the darkness, so a simple phrase like « maybe we should just be friends » or « how very perceptive » turns into a glass splinter working its way into your heart. It hurts. Not just in the imagination. Not just in the mind. It’s a soul-hurt, a body-hurt, a real gets-inside-you-and-rips-you-apart pain. Nothing should be able to do that. Especially not love. I hate love.”
Neil Gaiman, The Kindly Ones

Je disais plus haut que j’étais amoureuse de l’amour. D’une certaine façon, c’est vrai. Je n’utilise pas le terme amoureuse à la légère, mais si on prend en compte toutes les façon d’aimer qui ne sont pas qu’amicales, que j’aime regrouper sur le terme « crush », je crois bien que c’est quelque chose que j’ai passé le plus clair de ma vie à faire. J’ai commencé à peut-être 3 ou 4 ans à m’enticher de garçons bruns aux yeux verts ou marrons (ou mon combo préféré, noisettes), et je ne me suis plus jamais arrêtée. C’est passionnant d’aimer. On sait toujours à quoi penser en se réveillant le matin, ou en se couchant le soir. Quand je suis amoureuse, je suis même inspirée pour écrire des textes et des poèmes. Et ça fait un sujet intarissable avec les copines. Ah, c’est sûr, je passe rarement le Test de Bechdel-Wallace durant les pyjama partys. Mais si je suis amoureuse de l’amour, c’est un amour bien toxique. En plus de 20 ans d’activité amoureuse, je n’ai eu de cesse d’être continuellement déçue. J’ai pleuré. J’ai eu des boules au ventre quasiment quotidiennes. J’ai fait des insomnies à répétitions. Bref, rien de bien positif. Et mettant à part les centaines de crushs futiles qui n’ont duré que quelques jours à quelques semaines, les gros crushs dans ma vie ont depuis le lycée tous, je dis bien tous, suivi le même schéma :
Je rencontre un garçon. Il a le malheur d’être brun aux yeux verts ou marrons. Et parfois, pire encore, il est grand. On discute et on réalise qu’on s’entend bien. On a des conversations profondes, et une amitié se crée. On passe plus de temps ensemble. Je m’attache irrémédiablement. J’en parle à mes ami.e.s avec les yeux qui brillent. Dans le pire des cas, je tombe amoureuse. Mais voilà, lorsque je finis par avouer mes sentiments que j’ai enfouis avec plus ou moins de discrétion, l’autre tombe de nues : pourquoi vouloir gâcher cette amitié ? Je suis peinée, mais pas surprise, et je finis par m’éloigner, conserver une amitié plus simple, et trouver le suivant. Et ce schéma identique, je l’ai suivi pendant plus de 10 ans. Qu’est-ce que ça a pu être épuisant ! J’en suis arrivée à conclure que l’amour, ce n’était clairement pas fait pour moi.

Je ne me suis jamais vraiment questionnée sur les raisons de ce schéma perpétuel. Je me contentais de le vivre, heureuse au début, triste au milieu, blasée à la fin. Mais pourtant, j’ai toujours aimé la répétition. Elle me rassure. Au moindre coup de mou, j’ai un trio de (dessins) animes à regarder pour me détendre. J’écoute tellement d’Ariana Grande ces dernières années qu’elle est dans mon top 3 Spotify pour la 3e année consécutive. La répétition a quelque chose d’apaisant. L’inconnu me terrifie. Je me souviens encore du dernier garçon dont je suis tombée amoureuse (heureusement, ça ne fait qu’un an et demi, il est un peu tôt pour perdre la mémoire). Après m’être convaincue qu’il était temps de lui déclarer mes sentiments (après des semaines d’insomnies et de pavés échangés à ce sujet avec mes amis), j’avais été en proie à une grande peur. S’il me rejetait, ce serait gênant (d’autant plus qu’il serait difficile après coup de l’éviter), mais au moins, je serais fixée et j’arrêterais d’interpréter le moindre de ses faits et gestes. Mais si c’était réciproque, que faire ? Je n’aurais nul part où fuir. Il ne m’a finalement laissé que quelques jours de panique avant de se rétracter, et même si cela m’a brisé le cœur, je pense qu’au fond de moi, j’étais presque rassurée. Ouf, un retour à la normale ! J’ai pu retourner à mon amitié fusionnelle platonique, en me faisant violence pour faire croire à l’autre et surtout à moi-même que ça ne me faisait pas tant souffrir que ça. Et, d’une certaine façon, je pense que j’aimais ça. J’aime aimer, mais je ne saurais pas quoi faire si je devais être aimée en retour.

C’est tellement facile, d’aimer. Aussi loin que je me souvienne (déjà en maternelle), j’ai toujours jeté mon dévolu sur un garçon. Après, il suffit de penser à la personne tous les jours, se souvenir du moindre détail qui le concerne, et faire toute sa vie autour de lui. Comme je le disais dans l’article précédent, je pense très sérieusement que ma façon d’aimer compulsive frise l’addiction. Et surtout, c’est une activité très chronophage qui occupe mon esprit, ce qui fait que je n’ai pas à penser à mes traumas, ma dépression ou aux difficultés du quotidien. Je ne suis pas la seule à penser comme ça, d’ailleurs. Une héroïne de série a changé ma vie : l’héroïne de la série télévisée Crazy Ex Girlfriend. Rebecca est une jeune avocate qui malgré ses succès professionnels n’est pas heureuse et ne trouve pas de sens à sa vie. En pleine crise d’angoisse, elle tombe par hasard sur son premier amour, Josh, qui après une aventure malheureuse à NYC décide de rentrer dans la ville de son enfance au fin fond de la Californie. Ni une ni deux, elle démissionne de son poste, trouve son équivalent dans un cabinet de la même ville, et y déménage. Mais pas parce que Josh y habite, bien sûr ! Je pourrais faire un article entier sur chaque épisode de cette série. Je passe ma vie à en parler depuis que je l’ai découverte, de toute façon. Mais en plus de vous encourager à regarder cette série/comédie musicale (qui est parfaite pour comprendre qui je suis et comment je réfléchis, en bien comme en très, très mal), je voulais surtout l’évoquer parce que comme Rebecca, plus que vraiment aimer quelqu’un, je me suis souvent trouver à me plonger dans un garçon qui n’avait rien demandé pour échapper à tous mes problèmes. Que l’autre m’aime, ou qu’il m’apporte quoi que ce soit, ne rentrait pas dans l’équation. Peu importe. J’étais amoureuse !

Si je devais avoir un hymne, ce serait bien celui-ci

De retour à Paris le cœur en morceaux en janvier de l’année dernière, j’avais comme pour la 100e fois au moins renoncé à l’amour. Décidé que ce n’était pas fait pour moi. Après tout, j’avais aimé un garçon de toutes mes forces et ça n’avait pas été assez. Il m’a pourtant fallu peu de temps pour que je m’entiche à nouveau de garçons, reproduisant encore et toujours le même schéma. Espoirs, doutes, déclaration, déception, amitié où je fais semblant. Je me sentais comme un programme bien ficelé. Jusqu’à l’arrivée d’un garçon qui a mis un coup de pied dans ma mécanique bien huilée. Un garçon que j’appréciais énormément, mais que je n’avais pas osé envisager autrement (et puis j’étais déjà occupée à crusher sur un garçon dont j’étais très proche et qui, comme d’habitude, ne voulait que de l’amitié) a fait ce que je fais normalement : me dire lors d’une soirée bien arrosée qu’il m’appréciait. Sur le coup, je n’ai pas compris, ou je n’ai pas voulu comprendre, et je lui ai parlé de l’autre garçon que j’appréciais à l’époque. Et quelques jours plus tard, en me rejouant la scène, j’ai réussi à me convaincre que c’était une déclaration, et une angoisse m’a saisie et m’a fait vriller. J’avais peur de tout. Qu’il m’oublie en quelques semaines de vacances. Qu’il rencontre quelqu’un qui lui corresponde mieux. Qu’il se rétracte. D’avoir tout gâché. D’avoir mal compris. Des conséquences d’une réciprocité. J’ai enchaîné les insomnies, les paniques, les messages décousus envoyé à n’importe quelle heure alors qu’il n’avait rien demandé. Jusqu’au jour où après une n-ième (l’ultime, je dirais) tornade émotionnelle, il m’a dit de me calmer, et nous avons arrêter de nous parler. D’un coup, je suis sortie de mon épisode maniaque, et j’ai vu avec horreur que je ne me comportais pas de façon normale. Me voir aller si mal, me comporter si mal, avoir des plaies tellement à vif malgré plusieurs thérapies, m’a énormément affectée. Je n’ai pas tant mal vécu la situation, mais la façon dont j’ai réagi. Moi qui me pensait relativement guérie de ma dépression, je me retrouvais à enchaîner les moments euphoriques et les moments de déprime. J’étais constamment sur les nerfs ; C’est comme si ces années depuis ma dernière dépression et mes heures de travail sur moi-même étaient parties en fumée. Et tout ça à cause d’un garçon ? Quelle idée. Alors, pour la 101e fois, je me suis dit que l’amour ce n’était pas fait pour moi, et que je ferais bien de tout abandonner.

J’ai dégainé cette chanson comme un contre-uno après chaque déception amoureuse

Après un sevrage forcé de quelques mois, et une fois (un peu) remise de ma dépression, je me suis mise à théoriser tout ce qui s’était passé. Et je me suis rendue compte que j’avais tout simplement ouvert une boîte que je ne me sentais pas prête d’ouvrir. J’ai passé des années à travailler sur mon estime de moi-même, ma confiance en moi, mais pas sur mes relations aux autres. C’est une plaie ouverte que je ne m’étais jamais risquée à tenter de soigner. Le mois dernier, j’ai suivi un cycle de réflexions dans une aumônerie sur la vie affective, et je me suis retrouvée face à une Soeur qui nous a expliqué qu’aimer, c’était recevoir. Sauf que je n’ai jamais fait ça. Parce que je ne voulais pas vraiment aimer. L’idée que je me faisais de l’amour jusqu’ici, c’était de donner, toujours, énormément et gratuitement. Donner un peu de moi, quitte à me faire violence, quitte à oublier ce que je veux vraiment, dans le but que mes efforts finissent par me rendre digne d’être aimée. Donner de mon temps et de mon affection, indépendamment de ce que l’autre pouvait me rendre. Je ne m’en rendais pas compte, avant de me souvenir de ce garçon en colo en 5e avec qui je passais des heures à discuter alors qu’il sortait avec ma camarade de chambre avec qui il n’échangeait que quelques mots polis. Nous avions un soir avec mon amie de l’été surpris une conversation entre ce garçon et ses camarades de chambre, où il expliquait que s’il sortait avec ma camarade, c’était avec moi qu’il s’entendait vraiment bien, et que si j’avais la tête de l’autre fille, ce serait avec moi qu’il sortirait (sic). Comme toujours, j’avais à l’époque fait comme si cette phrase ne m’avait pas touchée. Mais j’en suis désormais convaincue. 15 ans après, cette phrase a teinté toutes mes interactions avec les garçons qui m’ont plu. J’étais appréciable, mais pas digne d’être aimée. Alors, la seule solution pour moi était de surcompenser, en n’étant pas trop moi-même, en étant la plus accommodante possible, pour faire oublier que je n’étais pas assez jolie. Une autre croyance, fondée sans doute à la même époque, est celle que je suis trop. Trop intense, trop émotionnelle. Trop différente. Alors, il faut que je me contente de ce que je reçois, qui est déjà un cadeau qu’on me fait. Tu m’étonnes que j’aie réussi à créer autant d’amitiés fusionnelles avec des garçons ! Ca doit être génial d’avoir quelqu’un qui t’aime autant et qui se plie en 4 pour toi sans rien demander en retour. Et lorsque ça ne marchait pas, que l’autre ne me voyait que comme une amie, je me disais simplement que c’était de ma faute. Que je n’avais pas assez bien compensé mon insuffisance physique par ma personnalité. Une croyance aussi profonde, ça ne disparaît pas en quelques jours !

Ma façon d’aimer est fondamentalement incompatible avec un couple. Puisque mon manque d’estime de moi-même m’empêche de me considérer digne d’être aimée autant que je n’aime. Puisque ma peur de ne pas être assez bien me force à ne pas être authentique. Parce que ma peur de l’abandon est rassurée lorsque je m’abandonne moi-même d’abord. Dans ces conditions, il est tellement plus facile d’aimer sans réciprocité. Je combats ma peur de l’inconnu, et me rassure en créant des scénarii familiers. Je me confirme dans mes convictions en m’attachant à des garçons que j’aime beaucoup plus qu’ils ne m’aiment. J’investis beaucoup plus qu’ils n’investissent en moi. En quête de stabilité, je me conforte dans mon biais de confirmation : j’avais raison d’avoir peur d’être abandonnée, puisque j’ai été abandonnée. J’avais raison de ne pas me trouver assez jolie, vu qu’il a préféré plus jolie que moi. C’est normal que je consacre autant de temps à l’autre et qu’on ne me rendre pas la pareille, après tout, je suis bien moins intéressante. Dans ce déséquilibre permanent, je suis face à mes contradictions. Je veux aimer pour m’occuper, mais je ne me considère pas digne d’être aimée. J’ai voulu créer une nouvelle personnalité autour de l’autre, et être ce que j’aimerais être : adaptable, toujours joyeuse, curieuse, enthousiaste. Je me suis toujours évertuée à cacher mes sautes d’humeur, à ne pas aborder les sujets qui fâchent ou qui me tiennent à cœur. D’ailleurs, quasiment aucun des hommes que j’ai pu aimer n’ont lu mes textes, ou alors ils les ont survolés, parce que ça ne les intéressait pas. A croire que je ne les intéressais pas assez. Au lieu de me dire que c’est parce que j’aimais les mauvaises personnes, par peur de la vraie vulnérabilité, je me suis dit que c’est parce que je n’étais tout simplement pas faite pour être aimée.

Je me suis longtemps dit avec mes après mes déceptions amoureuses que j’étais faite pour rester amie avec ces garçons. Sauf que, malheureusement pour eux et heureusement que moi, malgré un certain nombre d’amitiés toxiques (qui méritent un autre article), je sais ce que c’est que l’amour. Je connais la réciprocité. Des personnes prêtes à traverser une frontière pour venir me voir. Qui m’écoutent parler pendant des heures (voire des semaines, des moins ou parfois des années) du même garçon, de mon travail, de politique… Sans me donner l’impression que je dois choisir ou me trahir. Qui m’autorisent à être moi-même, sans me juger (ou presque pas, j’en ai vus plusieurs vaciller face à certaines de mes lettres assez…intenses). Qui ne répondent pas quelques lignes sur Messenger quand je m’épanche sur des pages dans des lettres. Qui s’intéressent à mes passions pour mieux me comprendre. Lors de mon dernier anniversaire, tout juste remise de mon cœur à vif, après des semaines à me répéter que je n’avais jamais été aimée correctement par un garçon, j’ai pu voir tous mes amis là pour me célébrer, et je me suis dit que je m’étais trompée. Même si ça n’a pas forcément été correctement (ça s’apprend), j’ai toujours été aimée. Si j’ai toujours cherché à me punir en amour, voilà bien des années que mon entourage me montre que je peux et que je sais être aimée. Maintenant, à moi d’apprendre à aimer en retour !

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